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TOUS LES CONTINENTS SONT MAINTENANT TOUCHÉS PAR LA CRISE DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE…


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Tract distribué par : « cahiers internationalistes »
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Tract distribué par : « Cahiers Internationalistes »

Tous les continents sont maintenant touchés par la crise du mode de production capitaliste…

Tous les continents sont maintenant touchés par la crise du mode de production capitaliste. Toute l’économie mondiale est plongée dans une crise chronique de surproduction dans laquelle alternent de longues phases de stagnation à des phases de reprise économique toujours plus brèves exacerbant les heurts et les chocs entre les différents impérialismes Tout le monde est sous tension.

Face à la baisse tendancielle du taux de profit moyen et de la croissance à long terme, le Capital cherche à se revaloriser, mais il n’a point la possibilité de le faire. Il n’a comme unique solution que la destruction massive des forces productives devenues en excès (les prolétaires, les moyens de production,…) qui lui permettra de repartir pour un nouveau cycle d’expansion comme en 1918 et 1945 (la « Reconstruction nationale » disait-on- !), il n’a donc comme solution que la guerre impérialiste pour un ennième (re)partage du monde et une nouvelle répartition des marchés.

Ainsi, les bombardements des Balkans ne signifient que rien ne se fera dans le monde sans les USA, l’impérialisme dominant. L’Union Européenne qui veut se présenter unie et puissante face au géant américain ne pourra émerger que sous la botte d’un futur impérialisme dominant sorti de ses rangs, l’Allemagne, aujourd’hui encore trop faible surtout militairement : voilà le sens de cette dernière aventure militaire, il s’agit de bien d’autre chose que « l’aide humanitaire » aux populations albanaises martyrisées et déportées.

Dans cette guerre, les prolétaires n’ont rien à défendre, aucune patrie, aucun des camps. Ils doivent dénoncer les convoitises (non seulement militaires, mais également politiques et diplomatiques) de leur propre impérialisme dans les Balkans. Ils ne peuvent défendre que leur propre sort, leur condition de vie et de travail.

Dans chaque camp impérialiste, les prolétaires continueront à mourir et à se faire exploiter et « ces seigneurs de la guerre », les représentants du dieu Capital sur terre continueront à accumuler de juteux profits et à tanner la peau des prolétaires.

Les faits matériels le démontrent : il n’y a aucun développement harmonisé et équilibré sous le capitalisme, mais seulement antagonisme et catastrophe. La nature même du Capital impose l’extension de ses contradictions. Les antagonismes croissants sur le plan commercial doivent se transformer en antagonisme militaire car la force armée de l’État bourgeois est l’un des éléments déterminants de la concurrence et la lutte entre les capitaux doit tôt ou tard se transformer en concurrence entre États, en affrontement militaire, en guerre impérialiste

Encore une fois, dans cette guerre, les prolétaires. du monde entier n’ont rien à défendre, seulement leur peau. Cette guerre n’est pas la leur, mais colle du Capital. Pour y résister, ils doivent se débarrasser de l’influence paralysante du réformisme et du chauvinisme qui prônent « l’Union Sacrée » avec sa bourgeoisie ainsi que du pacifisme qui défend avec acharnement le capital national et désarment les prolétaires.

Ils doivent retourner à l’esprit de la Troisième Internationale (travestie par le stalinisme ensuite en défenseur de la Patrie et de la Nation en danger) pour revendiquer l’union internationale de la classe ouvrière, le refus de la haine entre les nationalités et la fraternisation des armées belligérantes. Ils doivent refuser tout appui à la guerre, même et y compris sous des accents « humanitaires » et ceux de la Résistance nationale dans des armées irrégulières. Ils doivent reprendre le drapeau du défaitisme révolutionnaire, c’est-à-dire de la défaite de tous les camps impérialistes à la fois et de la victoire de la lutte prolétarienne contre la bourgeoisie et tous ses États, ce qui signifie retour à des méthodes de lutte classiste, directe et ouverte et non plus collaborationniste.

Contre toute participation à la défense de la Patrie dans des résistances nationales !

Contre « notre » propre impérialisme, contre la défense nationale !

« L’ennemi » est dans notre propre pays : « notre » propre bourgeoisie.


Source : Parti Communiste International, Avril 1999

Note de la BIGC : Le titre original de ce tract n’a été que : « cahiers internationalistes, organe du Parti Communiste International »

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