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UN MONDE LIBRE RÉPUGNANT ET MENSONGER


Content :

Un monde libre répugnant et mensonger
Hier
Aujourd’hui
Notes
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Sur le fil du temps

Un monde libre répugnant et mensonger

Hier

Comment en sommes-nous arrivés à ce système mondial qui donne aujourd’hui le signe d’une mobilisation laborieuse pour un troisième conflit mondial, et qui, hérissé d’installations productives, gonflé de masse financière, muni d’un réseau d’un authentique contrôle diplomatique « supra-étatique » pour les trois-quarts de la terre, pourvu d’une organisation de propagande suffoquant la surface de la planète, son atmosphère, et même, pour qui y croit, le domaine impondérable de l’« esprit », maître enfin d’une force armée par rapport à laquelle les grands condottiere de l’histoire ne sont parvenus qu’à commander un bataillon de cure-dent, se définit par l’expression plus sotte qu’effrontée de « monde libre » ?

Au centre de ce système, le chef du gouvernement démocratique des États- Unis dicte (il y a justement dictature quand un seizième de personnage historique suffit pour camper le dictateur) les instructions du jour. La démocratie américaine et terrestre est consultée en moins de temps qu’il ne faut au soleil pour effectuer une révolution à 4 heures du matin (heure coréenne), le dimanche 24 juin, on a l’agression, à 2 heures de l’après-midi (heure de New York), on a la décision de l’O.N.U.

Un ordre de marche du massacreur Cadorna nous est revenu à l’esprit  : à 4 heures, l’attaque, à 3 heures 30, la prière ! En tant que vieux défaitistes, nous écrivions à la suite à 4 heures 30, la fuite !

La contre-propagande prolétarienne serait tellement évidente  : elle consisterait à montrer que la substance de ce système est, comme elle l’a toujours été, l’oppression, la tyrannie et l’exploitation de classe, la dictature politique du haut capitalisme dans les grands États impériaux, la dictature de ceux-ci sur les gouvernements fantoches des petites nations éparpillées dans le « monde libre » – et que la sale couverture en est au contraire la liberté, la sécurité, la défense de la paix, la défense de la patrie et de la nation, la promesse qu’on ne veut envahir, conquérir, occuper et dominer aucun territoire !

La position de critique et de propagande serait évidente et le déploiement des forces de classe serait certain, puisque la voie révolutionnaire communiste se présenterait comme la seule voie de mobilisation prolétarienne  : le jeu de fer et de sang de cette contradiction entre la réalité et la superstructure de propagande bourgeoise n’a qu’une issue  : abattre le pouvoir et le système social capitaliste dans les États les plus « avancés » et les plus puissants, en luttant à l’intérieur des États les plus modernes et les plus « libres », et en menant notre « agression » chez eux.

Malheureusement, la grande majorité de l’encadrement prolétarien mondial répond, en utilisant un appareil non négligeable de diffusion et d’organisation, et ne sait répondre qu’en se faisant l’écho et le jeu des vils mensonges du « monde libre »  : paix, sécurité, liberté, défense nationale et qu’en descendant jusqu’à la lie de cette méthode immonde la polémique sur « celui qui a agressé »; c’est dans les sables mouvants de cette polémique que le mouvement socialiste international s 'enfonça dans la première guerre, et c’est en déshonorant cette polémique que l’Internationale Communiste fut reconstruite.

Si ce système n’était pas fourni gratuitement (mais, après tout, qui sait…), c’est une dizaine de milliards de dollars qu’il faudrait affecter au super-centre du « monde libre » pour le subventionner.

Et ce parce que les popu-libero-pacifistes en arrivent à cela  : ce n’est qu’en 1950, avec le coup de Corée et le coup de Formose (rendus possibles par des manœuvres complètement erronées dans le domaine politique et militaire de la part de ceux … de l’autre monde, auxquels nous ne pouvons pas faire l’honneur de la dénomination  : monde qui se fout de la liberté), que s’écroule le mythe de l’Amérique anti-colonialiste et que sont démasqués les impérialistes arrivés du XXe siècle, prêts à abandonner l’ONU (!), et avec elle, les traditions de Washington et de Jefferson (!!!), pour piller l’Asie.

Nous pouvons assurer que, si parfois nous lisons des articles de fond de l’« Unità », nous ne buvons cependant jamais de Coca Cola, et que les thèses que nous venons de citer se trouvent en ces termes dans le numéro du matin du 29 juin (heure de Rome).

Depuis quand, cher monsieur, l’Amérique est-elle colonialiste ? 1918 ? Perdu. 1898 ? Perdu encore. 1866 ? Vous n’y êtes pas. Vous pouvez pousser jusqu’à la guerre d’indépendance américaine, ou à l’arrivée du Mayflower.

L’attitude consistant à s’en tenir au « fil du temps », ainsi que l’emploi de la dialectique, dérangent les critiques bigleux de l’opportunisme. Des gens qui, comme Nenni, ont embrassé en quelques décennies de carrière les drapeaux d’idéologies qui s’étalent sur de nombreux siècles, jacassent de « géopolitique » pour démontrer que notre Italie ne peut être agressée et donc que De Gasperi l’arme en vue d’une agression. Mais si un œil de la politique est la géographie, l’autre œil en est la chronologie  : en travers de ce dernier, les flibustiers de la vie politique portent un bandeau sale, jusqu’au jour où il leur sera arraché.

L’Amérique fut, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, une colonie anglaise au sens politique, et jusqu’à la fin de la guerre de sécession de 1866, comme le dit Marx, une colonie au sens économique. Aujourd’hui, l’Europe occidentale est une colonie de l’Amérique au sens économique, et au sens politique, nous le verrons.

Mais la classe dirigeante américaine, celle qui a fait la guerre d’indépendance avec les Washington, et qui a fait la guerre civile en 1866, est colonialiste dès le début, pour la raison qu’elle est, dès le début, l’avant-garde de la bourgeoisie européenne qui s’est déversée sur le monde pour opprimer et détruire les populations de couleur, faisant ainsi surgir sur les territoires d’Outre-mer une économie et une politique nées bourgeoises, et par conséquent, les luttes anti-féodales n’étant pas nécessaires, prêtes et mûres pour exploiter et dominer de grandes masses de salariés.

Cette bourgeoisie dirigeante, la « vile aristocratie financière » des rois de l’industrie et du commerce, que Marx a giflée en ces termes, naît en organisant dans un État unitaire les groupes de « pionniers », lesquels, en massacrant les Indiens à tant le scalp et en faisant razzier les nègres pour les réduire en esclavage, avaient institué des possessions agricoles libres; elle les exproprie dans un procès inéluctable d’accumulation et de concentration du capital; et, à une certaine étape, elle lutte pour éviter que le meilleur de ce que rapporte ce saccage et l’exploitation des salariés ne s’exporte en Europe, pour les beaux yeux du roi d’Angleterre, pour la seule raison que ses aïeux avaient armé à leurs frais les premières flottes corsaires. Naturellement, ceux qui prennent au sérieux l’idée que cette lutte ait été menée parce que quelques casse-pieds du genre Jefferson découvrirent les « principes » du droit naturel et de la liberté républicaine, la prennent aussi pour une lutte contre le principe colonial, alors que c’était une lutte de colonialistes de race qui voulaient être les seuls à exploiter un territoire conquis avec férocité. Et naturellement ceux qui gobent une telle énormité ne peuvent pas comprendre que, sous les mêmes impulsions, cette organisation de classes dominantes tendra, dès que les rapports de territoire, de population, de production et de marchés le permettront, à aller piller de manière colonialiste chez les autres.

Jamais un marxiste n’avalera le bobard que les États-Unis américains, ce régime de coloniaux nés, de pirates du capital, d’exterminateurs de Peaux-Rouges et de trafiquants de chair noire, font sérieusement une politique d’abstinence coloniale. Que diable cette autre sale tartuferie de la doctrine de Monroe, de non-intervention dans la politique européenne, a à voir avec l’appétit d’entreprises coloniales ? Mais c’est qu’on peut le satisfaire dans l’Ouest et le Far West tant que seulement 80 millions de gentlemen blancs disposeront d’un espace beaucoup plus grand que celui dans lequel se pressent les Européens, et qu’on peut disputer aux bisons, aux ours et aux Indiens grâce à quelques coups de fusil.

Naturellement, c’est cette sous-espèce de marxistes en voie de putréfaction qui. n’arrive pas à saisir que tout colonisé, en croisade pour sa décolonisation, jette les bases de sa transformation en colonisateur et que toute victime d’agression, en croisade, non moins sainte, pour se défendre de l’agression, imagine, mûrit et prépare à son tour sa transformation en agresseur.

Seuls des marxistes de ce calibre, aveugles d’un œil et dialectico-astigmates de l’autre, ont pu avaliser que cette Amérique, aujourd’hui agresseur, impérialiste, colonialiste, tyran de la petite Italie et d’autres États, ait contracté tant de défauts en cinq années seulement; en 1945, il était encore juste de la louer et de l’aider puisque, fidèle à Jefferson etc., sur la ligne d 'une abstinence rigoureuse et uniquement par amour ardent de la liberté et du bien-être d’autrui, elle luttait contre la tyrannie fasciste, et formait, avec la Russie et ses affidés, un « monde libre » unique, d’une blancheur éblouissante.

On lit clairement dans l’histoire la ligne ininterrompue qui relie, pour les États-Unis d’Amérique, le procès de l’accumulation capitaliste et de l’impérialisme – le plus atroce et le plus odieux, comparé à celui du reste du monde bourgeois, en dépit des Digest et des Sélections qui font regretter un analphabétisme plus répandu – depuis la fondation de la République, à la domination militariste inter-océanique actuelle. Malgré les immenses espaces dont ils jouissent à l’Ouest, ils arrachent au Mexique, en 1849, par une guerre de pure agression et de conquête, des territoires aussi grands que ceux des nations européennes, dans lesquels on parle encore aujourd’hui des dialectes indiens et la langue espagnole. Nous insistons beaucoup sur cette époque que les encyclopédies ignorent. Est-ce que la sentimentale rhétorique démocratique ne pourrait pas s’intéresser au Mexique où vivent encore et sont respectés les anciens Aztèques très civilisés ? Nous nous sentons malgré tout un peu ébranlés par l’argument que l’ONU, que l’on laisse aujourd’hui lâchement tomber, n’existait pas encore… Parcourons un demi-siècle. 1898. Un autre cas classique d’agression bien digne de la fable du loup et de l’agneau  : le soi-disant naufrage du Maine dans le port de La Havane, et l’Espagne voit lui échapper gentiment, après un combat inégal plein de coups durs et de beaux gestes, l’île richissime de Cuba ainsi que toutes ses autres colonies des Indes Occidentales, et les Philippines qui valent beaucoup plus que Gibraltar, Malte, Suez et Aden, plus que les meilleures positions de contrôle d’Outre-mer des puissances d’Europe. Après, ces espèces de nuls sont partis pour Formose.

Faut-il rappeler qu’en 1919, tandis que Wilson fait l’abstinent et trouve (même si l’« Unità » n’existait pas encore) des gens qui le prennent au sérieux, l’Amérique accapare des positions de contrôle économique et financier mondial de première grandeur, même si c’est sans « mandats » ? Et comment la campagne 1941–45 est-elle définie ? Les impérialistes traditionnels ont fait figure de pauvres, avec leurs pauvres caravelles et les flottilles de la Compagnie des Indes, face à une véritable éruption, vers toutes les directions de l’horizon, de moyens de transport, d’armes, d’hommes, jusqu’à ce que le grand principe du droit naturel atteigne la plus haute de ses applications historiques Hiroshima; un ordre, un geste, deux cent mille cadavres – comme ils l’ont rappelé ces jours-ci, en guise d’avertissement.

Pour y arriver, s’il a fallu abandonner l’atoll de Bikini, il n’a pas été nécessaire de laisser tomber les grands hommes du passé qui travaillaient pour cela. Marx considérait avec dérision les divers Washington, mais il s’occupa pourtant d’un Franklin, un autre grand homme de cette clique. Il représentait pour Marx une expression accomplie du capitalisme, de sorte que sa définition de l’homme « caractérise le Yankee aussi bien que la définition d’Aristote caractérise l’antiquité classique ». Pour Aristote, l’homme est par nature un habitant de la ville. Pour Franklin, l’homme est par nature un « toolmaking animal », c.-à-d. un animal qui fabrique des outils. Que voulez-vous de plus bourgeois ? L’auteur de cette définition cynique meurt en 1790, mais l’impérialisme trouve son origine dans la fabrication de tant et tant d’outils. La bombe atomique est aussi un outil, ô vous qui regrettez Franklin. Les signatures ne sont pas des outils. Ou peut-être si, elles permettent d’accrocher par derrière ceux qui sont assez sots pour les apposer.

Aujourd’hui

L’école de propagande des messages trumaniens est exactement la même que celle du boniment opportuniste. Insister sans arrêt sur des mensonges simples et simplistes, qui entrent facilement dans la tête. Ce sont les Nordistes qui ont attaqué en franchissant le fameux 38ème parallèle, il n’y a pas de doute. A la table du café bourgeois, on n’échappe pas à la question  : est-ce que ce sont les Sudistes qui ont attaqué ? Non, donc ce sont les Nordistes. Succès assuré; nous donnons cette anecdote pour authentique. Donc (déduction à la portée de tous), des agressions peuvent avoir lieu aussi dans d’autres zones ! Par conséquent, nous passons aux mesures à prendre dans le monde entier. Le comble de la provocation ayant été atteint , nous bikiniserons maintenant où bon nous semble.

Naturellement, dans l’énorme masse des lecteurs de quotidiens et de digests, des auditeurs sur toutes les ondes, la forte éducation politique et démocratique est telle que personne n’échappe à ce piège  : d’une part le dictateur, le provocateur, l’agresseur, le truculent, de l’autre le libre, l’agressé, l’innocent, l’agneau. Personne ne se pose la question très simple  : et si même il était vrai qu’en Corée ce sont les Nordistes qui ont agressé, les trumanistes pourraient-ils ne pas être les agresseurs dans une autre des nombreuses zones du monde entier ? Personne ne trouve plausible un doute semblable, alors que, des deux côtés, on ne se prépare pourtant pas avec des bonbons…

Mais laissons ce jeu idiot du défensisme, même s’il y a malheureusement encore beaucoup à dire. Et voyons quelle sorte de disposition ont fait le tour du « monde libre », à la vitesse des ondes hertziennes.

Tout d’abord, armées marine et aviation américaines ont été mises en mouvement en quelques heures, après qu’on les ait rapidement baptisées Forces des Nations Unies. Du point de vue juridique, elles ont quand même associé immédiatement un modèle de frégate britannique tiré d’une salle du British Museum, et une douzaine de ces Chassepots français qui firent « merveille »[1] lors de la campagne de Rome.

Ensuite, on a aboli d’un coup les limites numériques légales concernant les effectifs des hommes dans l’armée, la marine et l’aviation des États-Unis. Et aussitôt, on augmente dans un premier temps les crédits relatifs aux dépenses militaires de dix milliards de dollars  : 700 milliards de lires.

Les États alliés, c.-à-d. ceux du Pacte Atlantique, reçoivent poliment l’ordre d’augmenter à leur tour la part de leurs dépenses militaires dans leurs budgets. Exactement  : concentrer dans la défense un plus grand volume de leurs ressources économiques. Caramba; ça c’est de la démocratie ! Quelques formalités seront nécessaires dans ces petits parlements ridicules, comme l’italien, qui ont tant sué à discuter le budget sous la canicule ! En réalité, c’est comme si c’était fait, étant donné ce qu’il y a ensuite dans le « message » : de plus, il faudra une plus grande assistance de la part des États-Unis. Of course, disent les Britanniques.

Quelques millions de plus, bougonne De Gasperi dans ses discours, que voulez-vous que ce soit ? Le traité de paix nous laisse une toute petite armée, mais il nous faut cependant des moyens pour l’équiper, pour les chaussures, les pantalons… Eloquence ailée des grands chefs ! Mussolini nous envoya a la guerre avec le mod. 91, maintenant nous devons donc faire quelques petits achats; une petite pile atomique, à côté des bénitiers du type année sainte[2] … Et quelques mitraillettes pour la répression du banditisme, excellentes pour tuer des ennemis déjà morts.

Pour tout cela, depuis les milliards de dollars de Truman jusqu’aux milliards de lires de Pacciardi ? C’est bien évident. « Exécuter au mieux les tâches pour la conservation de la paix et pour la sécurité contre d’autres agressions »« Le « monde libre » a fait comprendre que l’agression sera affrontée par la force ». Mais, s’ils ont mobilisé, les États-Unis n’ont aucune ambition territoriale et ne désirent pas dominer d’autres terres et d’autres peuples ! Ils veulent un monde où tous peuvent avoir la paix et la liberté !

Non seulement le « mondé libre », avec ses millions de citoyens, s’est limité à recevoir le message, alors que des divisions et des flottes navales et aériennes étaient en pleine action, que les sommes étaient créditées à la bande des fournisseurs de guerre, et que des opérations de sous-ordre étaient faites dans toutes les petites Italies de la planète, mais le Congrès lui-même, oubliant toutes ses divisions, a tout voté en bloc.

En Italie aussi, hurle De Gasperi, dans une atmosphère de guerre, on ne discute pas; tous avec le gouvernement, et nous estimons que ceux qui pensent différemment se placent du côté de l’agresseur; nous estimons que, s’ils attaquent De Gasperi, ce dont je me fiche, ce sont des traîtres de la cinquième colonne  !

Drôle de type que ce chef très chrétien du gouvernement. L’oint du Seigneur, c’est toujours lui. Député sous François-Jojo, il a joué le défaitiste; député sous Benito, bis in idem; mais sous lui on obéit, sinon fusillé !

Et les autres qui répètent ces ordures trumaniennes; paix; sécurité; indépendance nationale. Celle-ci n’est pas menacée, s’écrie Nenni. Comment, par Dieu, peut-on menacer l’indépendance d’un pays où le Gouvernement modifie toutes ses décisions sitôt qu’il entend à la radio les messages étrangers ? Le tenancier de maison close criait aux exécuteurs de la loi Merlin  : la virginité de mes pensionnaires n’est pas menacée ! Pas de malentendus !

Un parti qui aurait maintenu, contre toutes les tempêtes, la ligne révolutionnaire, sur le fil du temps, n’aurait certainement pas hésité à faire parler pour lui les jeunes, en remplaçant rapidement les vieux ramollis et opportunistes. Mais comme on a donné pour consigne aux jeunes l’exemple des vieux tout est permis demain, malgré et en dépit des positions les plus solides d’hier, on a pour résultat les regrets sur la perte de virginité coloniale du Yankee.

A ce propos, les Napolitains disent la chose suivante  : è gghiuta a Corea mmano a 'e ccriature.[3]

Notes :
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  1. En français dans le texte. [⤒]

  2. Jeu de mots intraduisible  : pila signifie pile et évier (donc bénitiers). [⤒]

  3. Notes des traducteurs  :
    – Le général Luigi Cadorna (« le massacreur ») fut commandant de l’état-major de l’armée italienne, il eut la direction suprême des opérations italiennes pendant la première guerre mondiale, jusqu’à la défaite de Caporetto en 1917 ; il fut ensuite remplacé par Diaz. Né en 1850, il mourut en 1928.
    – La phrase napolitaine qui clot ce Fil signifierait  : « la guerre va avoir lieu comme en Corée, prenons (garde) à nos enfants ».
    Pacciardi  : ministre de la défense en Italie à l’époque, représentant du Parti Républicain Italien. [⤒]


Source : « Battaglia Comunista » Nr. 15, 1950. Traduction incertaine, se refferer à l’original.

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